S’il est bien un symptôme, à priori, bénin, qui gêne chanteurs et musiciens, c’est bien le trac. Les mains moites qui glissent sur la touche ou la clé, le souffle irrégulier, les trous de mémoire, la voix étranglée sont quelques-unes unes des manifestations les plus désagréables de ce stress qu’on appelle « trac ».
Faut-il détruire le trac ?
Ce n’est pas certain. Le trac fait partie des éléments malgré tout moteurs qui poussent à se produire en scène. Cette affirmation apparemment paradoxale ne traduit, en fait, que le ressenti de celui ou celle qui, malgré tout, a réussi à se produire. « Nous percevons souvent les émotions comme négatives, parce qu’un excès d’émotions diminue nos performances. Pourtant, elles permettent souvent de les améliorer.
Stress examen et homéopathie:
L’anxiété nous incite à appliquer davantage de moyens à une tâche parce que nous attachons beaucoup d’importance à sa réussite » explique le chercheur Jacques Pitrat dans son livre, « Une nouvelle pensée ? » Il existe donc une relation ambiguë vis-à-vis du trac.
Les solutions anti trac
Allant des techniques de relaxation aux bêta-bloquants, en passant par les médicaments homéopathiques, elles permettent de remédier au stress ; mais pas de le faire disparaître totalement.
– Les diverses techniques de relaxation (training autogène de Schultz, technique Jacobson, sophrologie, Programmation Neuro Linguistique, entre autres) permettent de récupérer et de mieux gérer son stress.
– Le cannabis provoque certes de l’euphorie (l’« ivresse cannabique »), mais aussi des somnolences, des troubles de la perception du temps, de la mémoire, voire de l’accomplissement de ces mouvements complexes indispensables au jeu musical.
– Les anxiolytiques agissent sur les manifestations du stress mais entraînent des effets secondaires gênants : somnolence, troubles de la mémoire et de l’attention. Et, par conséquent, diminuent la capacité de contrôle du jeu musculaire.
– Les « bêtabloquants » sont des substances qui ralentissent les battements cardiaques, baissent la pression artérielle, contractent les bronches et, par conséquent, réduisent la capacité respiratoire. Ils provoquent aussi une constriction des artères périphériques, donc une diminution des suées, une sécheresse oculaire, mais aussi un refroidissement des mains et augmentent le risque d’apparition du phénomène de Raynaud, de diarrhées, de fatigue et une baisse de l’activité musculaire… Interdits aux sportifs, ils sont d’une remarquable efficacité dans les troubles cardiaques majeurs où leurs nombreux effets secondaires dangereux (notamment chez le fumeur ou en cas d’asthme, de diabète, de psoriasis, entre autres) sont largement contrebalancés. Chaque interprète doit être parfaitement conscient que cette « pilule-miracle anti-stress » n’est pas anodine et ne peut être prise qu’après accord de son médecin traitant.
– Le traitement homéopathique. Disons-le d’emblée, le traitement homéopathique n’est pas univoque. Il n’existe pas UN médicament homéopathique universel du trac. Pas plus qu’il n’existe une manifestation univoque du trac. Ceci dit sedatif pc reste une bonne solution. (Gelsemium 9CH également)
Selon que la manifestation la plus désagréable sera le tremblement (des mains ou de la voix), les sueurs intempestives, la sensation de spasme (au creux de l’estomac, à la gorge…), la tendance à la syncope, la sensation d’abrutissement qui paralyse, le médecin homéopathe prescrira un médicament différent ; bien évidemment dépourvu de tout effet secondaire désagréable.
Dr F.C.